Tout le monde n'a pas la chance d'avoir de grandes parcelles ou des champs regroupés autour de l'exploitation. Il existe cependant des outils qui permettent de surveiller les parcelles éloignées pour limiter les coûts de déplacements et optimiser les chantiers agricoles.
Il existe plusieurs outils d'aide à la décision qui aident l'agriculteur à surveiller ses parcelles à distance. C'est le cas de Spotifarm, un OAD qui se fournit des photos satellites des parcelles éloignées. L'agriculteur peut ainsi surveiller le niveau de développement de la culture depuis chez lui. Spotifarm permet de prioriser ses déplacements en fonction des parcelles et de l'avancement des cultures. C'est utile lors des tours de plaine. Comme pour les chantiers de moissons, en organisant la récolte en fonction du niveau de maturité des céréales.
Les réseaux de station météo connectées comme Météus sont également utiles pour connaître les conditions d'entrée dans une parcelle. L’accès à la communauté permet une meilleure surveillance des cultures et des interventions en conditions optimales (hygrométrie, vent, stade de la culture…) : moindre pression des maladies et ravageurs, diminution d’usage des phytosanitaires .... C'est autant de longs déplacements évités.
L’éloignement coûte cher en transport et en déplacement à l’agriculteur.
3 facteurs influent le coût d'une parcelle éloignée :
La distance à parcourir entre l’exploitation et les parcelles cultivées influence le choix du matériel sur la puissance comme la capacité d’attelage.
Le temps nécessaire est variable selon les travaux. L’épandage est ainsi très coûteux. Le type de culture aggrave aussi l’impact de l’éloignement des parcelles sur les charges de mécanisation. Le maïs ensilage est le cas le plus extrême du fait du volume important à transporter. Dans ce cas, une grande partie du temps de déplacement est consacrée au transport de la récolte.
La Chambre d’Agriculture de la Manche avait réalisé il y a quelques années un comparatif des charges annuelles supplémentaires (du labour à la récolte) dues à l’éloignement d’un îlot (par rapport à une localisation à proximité immédiate du siège d’exploitation).
L’exploitation d’un îlot de 10 ha de maïs ensilage situé à 10 km du siège d’exploitation représente un surcoût de plus de 1500 €/an
Si un regroupement ou une modification de votre assolement n'est pas possible, envisagez éventuellement d'avoir recours à un Entreprise de Travaux Agricoles (ETA). Déléguer les travaux dans les champs à des entrepreneurs locaux peut parfois s'avérer judicieux. Pour bien prendre en compte l'intérêt économique, n'oubliez pas d'intégrer une éventuelle revente du matériel de la ferme. Et ne négligez pas le coût de la main d'oeuvre agricole, rarement pris en compte dans les calculs.
Certains sites comme LinkinFarm permettent d'avoir facilement un devis sur une parcelle donnée pour se faire une idée.
Alexandre de Spotifarm 🛰️