Si les céréales ne sont pas toutes égales face au risque de gel, il est important de choisir des variétés adaptées à ses conditions climatiques pour éviter les dégâts liés au gel. L'endurcissement est à prendre en compte pour limiter l'impact du gel hivernal sur les rendements du blé ou de l'orge. Et quelques précautions sont à prendre pour diagnostiquer les dégâts et favoriser la reprise de la culture au tallage et à la montaison.
Une orge de printemps semée à l’automne présentera plus de risques liés au gel qu’un escourgeon ou un blé tendre. Toutes les céréales ne sont donc pas sensibles au gel de la même manière. Les différences de sensibilité peuvent être fortes selon l’espèce.
Le choix de la variété est également important. Certaines variétés de céréales résistent mieux aux températures basses car leur capacité d’endurcissement est plus forte. C’est ce qu’on appelle l’alternativité de la variété.
Jusqu’au tallage, un blé est assez résistant au froid. Peu de dégâts à craindre jusqu’à - 12 à - 15°C.
Au stade épi 1 cm, le seuil dégât d’un blé se situe aux alentours de -4°C.
A la montaison, et notamment durant la méiose, phase plus sensible au froid, le seuil d’alerte est généralement aux alentours de 4°C .
Il existe 4 types de dégâts dus à un coup de froid sur les céréales à paille :
L’observation des dégâts de gel est difficile à réaliser en raison de l’hétérogénéité des conditions au sein d’une même parcelle (relief, courants d’air, sol plus ou moins hydromorphe, présence de haies brise-vent) et de la variabilité des céréales d’un plant à l’autre.
Il est souvent conseillé d’observer une zone représentative de la parcelle, et de choisir un minimum de 5 plantes au hasard.
Mais l’observation des dégâts est difficile tant que les conditions de reprise de la végétation ne sont pas là.
La présence d’eau est le facteur aggravant principal en cas de dégâts de gel sur les parcelles de céréales.
Autre facteur qui peut augmenter le risque: la période de l’épisode de gel.
En effet, en cas de gel précoce ou tardif, les conséquences peuvent être plus néfastes sur le développement d’un blé ou d’une orge.
La vitesse d’abaissement de la température doit être également prise en compte. Plus la chute de température est brutale, plus la plante souffre.
Evidemment, la répétition d’épisodes de gels successifs dans la campagne engendre des dégâts plus importants aux céréales.
Pour limiter les effets du gel dans vos parcelles de céréales, il est conseillé d’adapter votre choix variétal et les dates de semis à vos conditions pédoclimatiques.
En effet, si les céréales ont une bonne capacité de rattrapage lors du tallage et à la montaison, les pertes de rendements liées à un dégât de gel peuvent être plus ou moins importantes.
Tout dépend du cumul d’épisodes de gel ou du moment où le gel est intervenu sur vos parcelles.
En sortie d’hiver, pour faciliter la reprise de la culture, il est conseillé un apport d’azote en petite quantité. Ces conditions favorisent les plantes qui auront souffert.
En revanche, évitez un traitement herbicide qui apporterait un stress supplémentaire et pourrait être fatal au redémarrage de la culture.
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