Spotifarm : Bonjour Jean, peux-tu nous présenter ta ferme et en quoi les images Sentinel t'aide au quotidien ?
Jean : Je suis installé avec ma mère au sud d'Amiens dans la Somme (80) sur 400 hectares. nous produisons des céréales, du colza, du pois et des betteraves. J'ai une autre activité de salarié à côté de l'exploitation, et je n'habite pas directement sur la ferme.
J'avais besoin d'optimiser mes déplacements dans les champs et de garder un oeil sur mes cultures même à distance. C'est comme ça que j'ai découvert Spotifarm.
Jean durant son tour de plaine dans l'une de ses parcelles
Spotifarm : Peux-tu nous dire ce quelles sont les choses auxquelles tu es attentif quand tu fais ton tour de plaine sur Spotifarm ?
Jean : Je m’en sers pas mal pour repérer les dégâts de gibiers. Beaucoup de nos parcelles sont situées en bordure de bois, et chaque année nous constatons de plus en plus de dégâts de sangliers sur maïs, et sur céréales. Chaque année, les populations de sangliers augmentent sur le secteur. Cette année, j’ai encore eu des visites sur une parcelle de blé précédent colza.
Dégâts de sangliers dans une des parcelles de blé de Jean
Spotifarm : Comment les photos Sentinel t'aident-elles dans tes démarches administratives ?
Jean : je peux être indemnisé pour les dégâts de gros gibiers, mais à condition de les déclarer à temps. L’indemnisation des dégâts occasionnés aux cultures et aux récoltes agricoles est assurée par la Fédération Départementale des Chasseurs. C’est l’organisme compétent pour l’indemnisation des dégâts causés par le grand gibier. Il faut faire une déclaration de dégâts avant la date de récolte et demander une estimation des dommages causés aux cultures avec le passage d’un expert agréé.
Beaucoup de mes amis agriculteurs ne font plus de déclaration car ils s’en rendent compte trop tard, au moment de la récolte et ne peuvent donc pas être indemnisés…
Ce n’est pas toujours évident de repérer les atteintes aux cultures à certaines périodes de l’année. Certaines parcelles sont impénétrables et l’observation intra-parcellaire est impossible. Par exemple dans les champs de maïs au stade laiteux, de 2 mètres de haut, particulièrement attractifs pour les animaux sauvages on peut vite passer à côté de trous de la taille d’un terrain de foot!...
Grâce aux images satellites, j’ai une vue d’ensemble tout au long de la campagne, même au cœur des parcelles. Vu du ciel, on voit des choses qu’on ne pourrait pas voir au sol.
Spotifarm : As-tu pu évaluer le retour sur investissement de l'application ?
Jean : Oui. L’année dernière, nous avons cultivé 27 hectares de maïs, et nous avons eu 2,2 hectares de dégâts causés par les sangliers. Presque 10% ! D’après le barème degats de gibier de l’année nous avons été indemnisés à hauteur de 150 €/t par la FDC.
On récolte en moyenne 8,5 tonnes/ha sur les parcelles touchées. Comme j’ai pu voir les dégâts et les déclarer à temps, ça m’a permis d’éviter de perdre 2800 € d’indemnisation de perte de récolte. Le retour sur investissement est immédiat.
Je me sers aussi de l’appli comme estimateur de dégâts de gibiers, surtout quand j’ai plusieurs trous à gauche et à droite dans la parcelle ; une opération de re-semis est impossible. J’ai donc intérêt à être précis au maximum dans mes mesures.
Je gagne du temps pour remplir l’imprimé de déclaration de dégâts et je peux justifier toutes les infos (localisation des dégâts, l’étendue des terres exploitées, la surface endommagée et la quantité de récolte détruite etc. ). Ça évite les désaccords sur l’estimation des préjudices et le temps passé avec l’expert mandaté par la commission départementale.
Les démarches sont expliquées en détail sur le site de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage Le barème d'indemnisation et le formulaire de déclaration de dégâts de gibier sont disponibles sur le site de votre fédération de chasse locale
Alexandre, de Spotifarm 🛰️