Dans le cadre de la directive nitrates, la couverture des sols est obligatoire. La législation vous autorise à détruire les couverts végétaux à compter de début février. Mais faut-il détruire le couvert le plus vite possible ? Y a-t-il un intérêt agronomique à attendre et laisser les couverts se développer ?
La destruction des cultures intermédiaires peut intervenir avant l’implantation d’une céréale d’hiver, ou au plus tard deux mois avant les semis de printemps. A l’exception des semis directs sous couverts vivants. Pour choisir sa date de destruction, il faut tenir compte de l’espèce du couvert, de la culture suivante, du type de sol et du travail du sol.
Date conseillée de destruction des CIPAN selon le type de sol et la culture suivante
(source Arvalis)
Une destruction précoce d’un couvert végétal permet d’éviter l’effet dépressif sur la culture suivante. Elle permet également la dégradation rapide de la biomasse, ce qui présente de nombreux avantages :
En cas de couvert déjà développé début février, pas la peine d’attendre encore ! Un couvert bien développé aura tendance à se lignifier et le relargage de l’azote dans le sol sera retardé. De plus, une décomposition insuffisante pourra gêner le semis de la culture suivante et favoriser les limaces.
Une date de destruction tardive des CIPAN (fin avril à début Mai) permet de maximiser les bénéfices d’un couvert, surtout pour valoriser les couverts végétaux comme fourrage ou en cas d’implantation de CIVE (Cultures Intermédiaires à Valorisation Energétique). La destruction tardive des intercultures permet de :
Destruction mécanique de couverts interculture en Normandie-
Crédit photo _ Nadège PETIT
En fonction de vos principales contraintes (besoin d’épandre du fumier, protection des sols contre l’érosion, éviter l’effet dépressif du couvert… ) et surtout des conditions météos, vous pouvez donc adapter la date de destruction de vos couvert.
Alexandre de Spotifarm